Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

L'Ecole

          Mes parents travaillaient tous les deux ensemble, d’abord aux Etablissements Jules Fabre, situés route d’Arles, à la place de l’actuel garage poids lourds Renault, puis quelques années après, toujours ensemble, chez Léandre Vincent, avenue Ledru-Rollin, où se trouvent maintenant les bureaux de la DDE. De ce fait, n’ayant personne de disponible pour venir me chercher à l’Ecole Maternelle* à 11 heures et à 16h 30, puisqu’à cette époque, la petite école ne disposait pas de cantine, mes parents me mirent, devinez où ????


* Rappelons que « Manainne » travaillait aussi, elle était femme de ménage dans plusieurs maisons, en particulier celle de la famille Carcassonne, dont le fils deviendra sénateur des Bouches du Rhône


  


... A la seule école privée et catholique qui existait à Salon, à La Présentation, qui existe toujours et plus importante que jamais en 1996. Le seul avantage, si l’on peut dire, c’étaient les horaires : 8h-midi, 14h-18h, ce qui arrangeait grandement mes parents, qui venaient me chercher, soit l’un, soit l’autre, à la sortie de leur boulot. Mais l’inconvénient de cette école, c’était d’être payante (ces gens-là ne font rien pour rien) et cela grevait le budget familial, qui n’était déjà pas bien très important pour des petits ouvriers de l’époque. Mais enfin, c’était commode ! Je conserve quelques souvenirs touffus de cette période où j’allais acquérir les premières notions de savoir. L’une des maitresses était Melle Louise, une vieille fille rébarbative qui assurait la discipline d’abord, l’instruction ensuite, sans oublier cette satanée prière à laquelle j’ai été allergique tout le reste de ma vie. Ensuite, il y avait Baptistine, dont je n’ai jamais compris si elle était demoiselle, mariée ou veuve, mais c’était le crème des femmes, nous dorlotant, nous consolant de nos chagrins. Plus tard, je l’ai cotoyée dans la vie de tous les jours, et j’ai toujours eu pour elle un profond respect. J’ai connu là l’amorce de certaines amitiés futures : René et Georges Dufaux, les frères Fossatti, Roger Dupont, Roger Griffet, Renée Provençal, Carmen Duboeuf, Simone Coulomb : Je les retrouverai ensuite dans mon enfance et mon adolescence.

Dans cette « Présentation », j’avais tout de mes appris des choses, mes lettres, écrire, un peu compter, cela avait duré quatre ans et c’est sans aucun complexe que j’étais prêt à affronter la « Grande Ecole ». Celle-là, c’était la vraie, la publique, la laïque et républicaine. J’allais y rester dix ans, un bail à l’amiable passé avec l’école des garçons du Boulevard David, la plus grande de Salon, en ce jour du 1er Octobre 1932, où notre directeur, Mr Dureau, nous accueillit.

Momon à la maternelle

Notre troupeau de débutants fut conduit, avec quelques larmes dans les yeux pour les novices, chez  Mme Mouerren. Moi, je ne pleurais pas, car j’étais déjà un chevronné. Pensez, à la maternelle depuis l’âge de deux ans et sans avoir redoublé (sic…), cela m’avait forgé un moral d’ancien. Mme Mouerren, dont je n’ai jamais su l’âge, était une « vieille » qui nous en imposait, et nous nous tenions peinards. C’est là que j’ai appris à lire, à compter avec des buchettes, un truc inconnu aujourd’hui mais qui facilitait grandement les opérations de calcul. Pour la lecture, bien que connaissant le b-a-ba depuis la maternelle, je trouvais cela dur. Ayant emmagasiné ce nouveau savoir, je changeais de classe, pour entrer dans ce que l’on appelait alors la 4ième, chez Mr Rouby. Ce jeune instituteur11 Mr Rouby ayant été nommé au collège en histoire-géographie, a été mon professeur en classe de sixième  , sympathique et sportif, me plut dès le premier instant, bien que sévère, mais juste. Il savait débroussailler le chemin du savoir et nous conduire vers l’instruction que nous complèterions au fil des années à venir. Mais je n’ai que des souvenirs flous de toutes ces années, pensez, il y a si longtemps de cela…. Soixante-deux ans, alors…… !!!!

L'Ecole du Bd David
dans les années 20/30