Momon et Maguy    Si loin, si proches

La saison 1945/1946

    Cette saison fut un des épisodes les plus heureux de ma vie, car elle m’a permis, en tant que sportif, de m’extérioriser dans ce jeu magnifique qu’est le rugby, aidé par mon oncle Marius qui m’a servi de modèle toute sa vie. J’ai  vécu des instants magnifiques avec tous les copains de mon cher Sporting et même avec quelques adversaires que j’ai rencontrés plus tard au hasard de la vie.

Et puis, cette année m’a permis de rencontrer la nièce du Président Jean PELEN , ma chère Maguy, qui allait plus tard devenir ma femme et avec qui j’ai traversé maintes épreuves sans que jamais notre amour ne soit altéré, amour qui 50 ans après, mais moins fougueusement hélas, se manifeste toujours.

Momon et Maguy en 48
 

   Photo officielle du Sporting 45/46 

Debouts: Ytier, Piany, Méjean, Mannini, Montagard, Diaz

Accroupis: Momon Chayne, Marius Chayne, Gauthier, Phélès

Assis: Rolland, Léonard, Germano, Estève, Gil

Manquent Henri Cheylan et Foray

A cette époque, notre vieux Sporting possédait une équipe qui aurait pu se mesurer avec n’importe laquelle des équipes de division supérieure, et je suis certain que nous n’aurions pas fait figure. Pensez, nous avions un pack très mobile, de 84 kg de moyenne, 2 piliers costauds en diable, sachant aussi bien jouer au ballon que répondre à toute provocation, un talonneur hors de pair, deux deuxièmes lignes à toute épreuve, une troisième ligne de grande classe, des demis sobres et très sûrs, des centres – Marius Chayne et Gauthier – très expérimentés et rapides qui savaient décaler leurs ailiers au bon moment, et un arrière  calme et adroit.