Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

Les filles

5 Septembre 1995

          

          Et me revoilà avec mes souvenirs!

 Annie a très bien accepté la venue de sa petite sœur, c’était une grande fille de cinq ans qui n’aimait pas beaucoup la maternelle et se languissait d’aller à la grande école. Nicole poussait comme un champignon, mais à chaque dent, elle me faisait une bronchite dentaire. En 1953, nous avions déjà passé un mois à Banon avec Annie, mon bouchon de trois ans, et on a donc envisagé, sur les conseils de Berlia, un séjour à la montagne : Et ce fut le Relais. Nic n’avait que onze mois, et comme disait les gens de crû : »Vous estivez chez la Paulette ». Les filles étaient très sages, Annie jouait tout le jour avec la Piou (Louisette  Auzet, la fille d’agriculteurs qui habitaient au bout du bâtiment, âgée de quelques années de plus), ou avec Guy et Roland Pellet, je baladais Nicole au bon air et l’été a passé, très agréable. Momon ne venait que le samedi soir et repartait soit le dimanche soir, soit le lundi matin tôt, dans la camionnette du charbon, où on installait Annie assise entre nous deux sur son petit fauteuil.

L’année suivante, on était chez les Pellet, avec une grande terrasse, plus de place et une superbe pendule que je remontais toutes les semaines, j’ai dans la tête les heures et les demi-heures qui s’égrainaient pendant un mois au rythme de cette grande pendule comtoise. D’ailleurs, les Pellet l’ont maintenant dans leur salle à manger, je l’ai revue un jour où, en montant au Lauzet, on s’est arrêté chez eux. A Salon, la vie était pour moi toujours la même, au rythme de la vie des enfants, Annie entrait à la grande école.

Annie, elle, m’avait fait lever toutes les nuits jusqu’à six mois ! A sa décharge, je dois dire que je la nourrissais au sein, et mon lait étant comme de l’eau, elle criait de faim, jusqu’au jour où Nanot est partie acheter lait Guigoz, biberon et tout le nécessaire. Après la première tétée, elle a dû dormir une journée entière, ça reste pour moi un grand moment de rire, car Nanot criait que je l’avais fait mourir de faim ! Moi, j’étais ravie du résultat, ce qui ne calmait pas Nanotte ! Les bains aussi étaient pour toutes les deux de vraies parties de rire : On chauffait comme on pouvait la petite cuisine du Chalet, mais elle était glaciale. Aussi, je préparais tout sur la table de la cuisine, baquet d’eau, éponges, savon, eau de Cologne, serviette à chauffer devant la cuisinière, puis, on faisait une flambée d’alcool à brûler, d’un coup, il faisait au moins 30°. Vite, je savonnais Annie de partout, je la rinçais et l’enveloppais dans la serviette chaude, on faisait couler l’eau et c’était fait pour la journée, car les couches n’existaient pas encore, et elle restait pisseuse jusqu’au lendemain matin ! Aussi, quand en 55, Nicole est arrivée à l’autre maison, imaginez un peu le progrès et la peine en moins pour moi !

En 1958, Colette est née, un 7 mars, sous une tempête de neige épouvantable, c’était une superbe poupée toute brune, alors que Nicole avait un teint de lait quand elle est née. J’ai fait l’impasse sur l’enfance de Nicou, et pourtant, ça a été notre plus belle fille, et surtout la plus sage, tellement sage que Momon, quand il rentrait le soir du travail, me trouvait souvent au lit avec ma petitoune à côté dans son berceau : Elle dormait depuis plus de deux heures, il la réveillait par plaisir, elle souriait, avec encore au coin des lèvres une goutte du dernier tétou, elle se retournait et se rendormait. Colette était sur le même modèle, toutes les deux ne m’ont jamais fait lever une seule nuit, sauf pour les maladies infantiles, mais ça, c’est normal.

  

Léa, Jeannette et les filles avec Piou


Le Relais

Annie Nicole Colette

Colette

Baptème de Colette

Jeannette et Gérard Chayne