Momon et Maguy    Si loin, si proches

Un hiver de succès

    En même temps que la Coupe, le Championnat continuait

  Le dimanche suivant, le 9 décembre, par un froid polaire, nous rencontrâmes en championnat l’Arsenal de Toulon en match retour à Salon. Il faisait tellement froid que les supporters sur le bord de touche faisaient chauffer des pierres afin que nous puissions nous réchauffer les mains un peu et être moins maladroits en cas d’attaque des ¾. Je me souviens que j’étais allé chez le dentiste la vieille, pour me faire arracher une dent : je portais un passe-montagne pour ne pas prendre froid la-dessus. A un moment, je m’en souviens encore 50 ans après, après avoir reçu un magistral coup de tête au cours d’une attaque, je me suis retrouvé au milieu de mon paquet d’avants qui soutenaient mon attaque. Pour les avants, la méthode de soutien était simple : ils se mettaient en formation de mêlée spontanée et enfonçaient tout en emmenant le porteur du ballon…. C’était rudimentaire, mais payant, et je me suis retrouvé au sol dans l’en-but, complétement groggy pendant de longues minutes, mais marquant néanmoins, quoiqu’ involontairement, un essai ! Enfin, cela ne m’empêcha pas d’en marquer un deuxième. En fin de match, le planchot affichait : SCS 27- Toulon 0.

    Pour ne pas perdre la forme et conserver notre entrain, nous avons pris la mesure de l’Etoile de Monteux, le 23 décembre et chez elle ! Ce fut un match épique, sur un terrain couvert de boue, devant un public chauvin à l’extrême, qui nous insultait dans l’espoir de nous déconcentrer. Ce but ne fut pas atteint car nous avons gagné 6 à 0 : jouant toujours face à Gérin, peuchère, je lui passai encore un essai par débordement !...

 Le lendemain de Noël, avec une équipe pas en forme du tout, à cause du festin du réveillon, nous avons joué et gagné contre Noves, par 13 à 0. Puis, le dernier match de l’année fut une simple formalité : Nice encaissa 29 points et n’en marqua que 3, au passage, je marquai un nouvel essai !

Au point de vue score, je constate qu’en 11 matchs auxquels j’avais participé, nous avions marqué pas loin de 300 points et nous n’en avions encaissé que 12 : cela fait un très beau goal-average et ce n’était pas fini comme le démontrera la suite…..

Marius emporte Momon et Emile Phélès vers l'essai