Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

  

La famille JEAN

          Du côté de ma mère, la famille JEAN était bien plus nombreuse que celle de mon père, car il y avait de nombreux oncles et tantes ainsi que tout un essaim de cousins et cousines, j’espère, en évoquant ces souvenirs, ne pas en oublier !


          A tout seigneur, tout honneur, mon grand-père Alexandre JEAN, dit Jeannet-Babille ainsi surnommé car il n’était pas muet. Il était né en 1862 et s’éteindra en 1944, après avoir connu trois guerres et sans savoir comment finirait celle de 39/45. DE lui, je parlerai plus tard, cela en vaut la peine. Par contre, je n’ai pratiquement pas de souvenir de ma grand-mère Victorine née BENOIT, née en 1869 et emportée en 1931 par une mauvaise maladie. La seule vision que j’ai d’elle est celle d’une femme âgée assise dans un lit, avec la coiffe et le châle brodé de son costume d’arlésienne qu’elle portait toujours. Ce devait être peu avant sa disparition.


          

Baptistin épousa Marie-Jeanne, ils eurent deux enfants. Mais les relations étant rompues avec mes parents, je ne sais pour quelle raison, et les enfants épousant à l’époque les querelles parentales, je n’ai jamais parlé, ni à mon oncle, ni à ma tante. J’ai vu mon cousin, une seule fois, mais j’ai pu discuter un peu avec ma cousine, pas assez et je le regrette aujour’d’hui. Bien que de petite taille, et assez corpulente, elle était jolie comme un cœur et en plus, artiste amateur, elle chantait comme un pinson sous le nom de Vivette Jancel.


Marie, elle, était une très grande femme, avec des pieds hors du commun, sourde comme un pot, et plus que ça encore, toujours habillée de noir. Elle avait épousé Laurent VIVIAN, un bancal tout tordu, je ne sais pas si ce sont les séquelles de la guerre 14/18, un accident ou une maladie qui l’avait mis dans cet état. En tout cas, j’imagine qu’il n’a pas dû faire le poids dans le ménage, face à ma tante ! Néanmoins, ils eurent sept enfants eux aussi.

Mon cousinage de ce côté commence par Louis, qui était plus agé que ma mère, donc sa tante, un grand balèze qui jouait deuxième ligne au rugby, et qui avec ses grandes mains semblables à des battoirs, n’hésitait jamais quand il fallait envoyer quelques mandales sous la mélée. Alexandre, plus agé que Louis, en fait, était hélas complètement idiot et demeuré, je garde le souvenir d’un fada fréquentant le Bar Américain toujours à la recherche de quelqu’un pour lui payer un verre. Aurélie, gentille fille travailleuse, était restée bossue, mais elle s’était mariée avec un nommé HERISSON, travailleur comme elle et avec qui elle avait l’air de bien s’entendre. Puis Julien, que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer, René, qui a disparu malheureusement très jeune : C’est avec lui que j’avais le plus de ressemblance. Je le voyais assez souvent car il travaillait aux services civils de la base aérienne. Quelques temps avant de disparaitre, il avait rencontré une femme, veuve ou divorcée, je ne sais, avec qui il était en concubinage, il avait l’air très heureux avec elle. Reine, l’avant-dernière des VIVIAN, je ne l’ai pas trop connue enfant, mais elle m’a été plus familière plus tard. Elle s’était mariée une première fois avec un ivrogne qui tenait un petit restaurant dans les vieux quartiers. Ce poivrot ayant disparu prématurèment, elle s’était remariée avec un  gentil garçon, Jeannot RISSO, qui, dans sa jeunesse, courait en vélo avec bonheur au Velo-Club Salonais et qui était veuf lui aussi. Malheureusement pour elle, elle dut subir plusieurs opérations, et, au moment où j’écris ces quelques lignes, elle souffre encore du genou. Quant au caganis (façon de parler, il doit dépasser le quintal maintenant), Joseph, lui est un célibataire endurci, considéré comme « lou muou » de la famille, alors que c’est un garçon gentil, avec un cœur d’or, toujours prêt à rendre service, et que j’aime bien. Il parle toujours provençal, la langue de notre pays et nous sommes plus proches car nous avons joué au rugby tous les deux, chacun en son temps et nous avons beaucoup de souvenirs communs.


  

Nous n'avons, hélas, aucune photo de tous ces braves gens...

Victorine BENOIT

De leur union sont nés huit enfants qui me donnèrent donc de nombreux cousins et cousines mais il y en a peu dont j’ai gardé le souvenir. En énumérant mes oncles et tantes, je ne sais pas si je respecte bien l’ordre chronologique, mais cela n’a pas d’importance.