Momon Maguy Chayne Sporting-Club Salonais Rugby Salon

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Momon et Maguy    Si loin, si proches

Moi, je suis née au Quartier de la Gare, dans la maison de grand-père Pianezzi, celle dont a hérité Tantine Laurence, où nous avons dû rester quelques mois. Puis papa a quitté son père et son métier pour faire l’opérateur de cinéma à Cavaillon. Mon premier souvenir est de Cavaillon, je ne devais pas avoir beaucoup plus qu’un ou deux ans. Pendant que papa passait son film et que maman était à la caisse, on m’avait assise à une fenêtre avec un gros ballon pour jouer. Sans doute, une épingle devait trainer par-là, et je me revois en larmes, le ballon crevé sur les genoux, et maman me consolant, je sens encore sa chaleur si douce.  Puis, nous sommes retournés à Lambesc, ont commencé les disputes entre papa et maman, et leurs réconciliations que j’entendais le soir sans rien comprendre, sûrement, je n’étais pas futée comme les gosses d’aujourd’hui, je suis d’ailleurs toujours un peu la même.


  

  

   J’ai grandi pendant quatre ans, avant la naissance de ma sœur, entre papa et maman, Tantine Lo et tonton Jo, le  frère et la sœur de maman, beaucoup aimée, beaucoup gâtée par tous, car mes oncle et tante n’étaient pas mariés. Les jouets ne me manquaient pas,  Noël a toujours été une belle fête pour moi, je garde la même joie lorsque je la prépare maintenant.  Dans mon enfance, Noël se passait à la maison, on me couchait tôt et le réveillon se passait « entre grands ». Mais le jour de Noël, c’était traditionnel, on mangeait les raviolis de Fours chez Grand-père Pianezzi. Sa femme, qu’on appelait la tante – car je n’ai pas connu ma grand-mère maternelle, ma petite grand-mère dont je porte le prénom et qui est morte en 1914 à trente-six ans – la tante donc s’occupait du coq qu’ils avaient élevé et engraissé pour l’occasion dans leur grand poulailler.

   On offrait nos cadeaux à pépé et à la tante, une écharpe, des gants de laine, que sais-je, et moi, tous les ans, une paire de bottines lacées sur le devant, qui duraient tout l’hiver, jusqu’à la rentrée des classes du 1er octobre suivant.  J’ai mangé pour ces Noël les meilleurs raviolis qui soient, pétris, creusés, farcis et fermés à la main par mon grand-père : Il ne fallait surtout pas venir le déranger pendant son travail, ou c’était la phrase redoutée : « Il te plait, mon pâton ? »  Et pour me faire reculer plus vite, il m’envoyait un morceau de pâte bien farinée sur la joue, et il riait avec son grand rire des jours heureux, des jours de fête. Et moi, je filais à toutes jambes au poulailler, ou à la chèvre, ou simplement ramasser quelques amandes restées par terre sous les amandiers derrière la maison. Ce repas du 25 décembre avec grand-père a duré jusqu’en 1962. Maman avait pris la relève, c’est elle qui faisait les raviolis, et c’était chez elle que nous mangions, avec beaucoup de chaises vides, hélas, mais aussi de nouvelles occupées par nos enfants, mais ça, les filles, vous connaissez.



  

Maguy bébé

Maguy Fillette

Jospeh Pianezzi et "La Tante"

au mariage de Léa et Marcel